Vendredi 12 : C’est le jour du départ pour nos 3 qualifiés hivernaux aux France jeunes :
Marilyse L’Hériau sur 800m, Pierre-Alexandre Lemeunier sur 200m en junior et Florian Subileau sur 800m en espoir. Départ à 16h 16h20 (à cause d’un tracteur…il paraît !) de Beaupréau direction : Aubière près de Clermont Ferrand après un détour par La Jumellière pour récupérer le luxueux monospace qui nous y conduira et par Angers pour récupérer un Guillaume Drablier toutes options (lunettes à commande manuelle, GPS intégré, sweat climatisé, moteur 4 chevaux…seulement car Guillaume préfère les animaux bipèdes poilus !
Après 5h de route, nous arrivons sous la neige. Pour trouver l’hôtel, c’est tout simple, tenez la gauche puis … tenez la gauche ! Après la prise de possession des chambres, 1 carré de valet et 3 parties de belotes dont on taira le résultat tant le chance masculine était écoeurante, nous nous sommes tous retirés dans les chambres pour se préparer à la première journée de compétition du lendemain.
Samedi 13 : On se retrouve à 9h autour d’un petit déjeuner de roi, certains plus réveillés que d’autres… Après un petit réveil musculaire « rafraîchissant » et quelques nouveaux tours de belotes, nous rentrons dans le vif du sujet en découvrant le stadium Jean Pellez d’Aubière. La salle est comble, l’ambiance des championnats de France est là et Pierrot est le premier à se mettre en piste à 17h10. Il arrive à cette compétition avec un chrono de référence loin des meilleurs sur la distance. L’objectif est simple, Pierrot doit améliorer ses 51’’46 pour s’offrir une finale. Un 400m en salle signifie 2 tours, Pierrot réalise un bon premier 100m mais se fait tasser et enfermer à l’approche du 2ème tour (au moment où les athlètes se rabattent). Pierrot avait les jambes pour rivaliser mais c’est un dernier détail tactique qui annihilera tous ses efforts. En tentant de doubler ses adversaires dans un virage, Pierrot réalise une partie de sa course à l’extérieur. C’est, malgré tout, une deuxième place et un très bon chrono de 50’’70 qui sanctionne sa course : un nouveau record junior, espoir et senior du club. C’est, cependant, un peu court pour accéder à la finale mais de bon augure pour la saison estivale qui arrive.
Quelques minutes avant la première expérience de nos 800mètreurs aux championnats de France en salle, nous assistons à l’incroyable record de France de Christophe Lemaître sur 60m en 6’’55.
Il est un peu plus de 19h30 et c’est Marilyse qui se présente au départ du 800m. Son départ aurait été moins perturbé si elle s’était fait connaître en chambre d’appel mais…elle participera tout de même à la course. Son objectif est simple, pas d’autre ambition que de terminer la course en moins de 2’25’’95 (chrono de référence qu’elle a réalisé à Eaubonne le 23 Janvier dernier). Elle rentre bien dans sa course pendant 2 tours où elle se fond dans le peloton. Malheureusement pour elle, le troisième tour de piste lui est fatal. Le trou se forme et Marilyse ne trouvera pas les ressources pour combler l’écart qui se creuse. Elle termine à la bataille avec une concurrente dans un chrono de 2’27’’25. Dans sa préparation axée sur le cross, Marilyse n’avait pas le rythme nécessaire pour lutter à cette époque de l’année sur 800m.
Ne reste plus que Florian pour sauver l’honneur des maugeois en finale le lendemain. Alors que Marilyse en termine sur la piste, Florian prend le coup de pression de plein fouet avant de partir s’échauffer. Un échauffement qui aurait pu s’éterniser si Florian n’avait pas fini par s’apercevoir que la chambre d’appel n’était pas là où on l’attendait…Pleins d’ambitions, Florian s’élance dans son 800m mais rencontre les mêmes difficultés que Marilyse dès le troisième tour, après avoir suivi le rythme (trop!) soutenu imposé jusqu’aux 400m. Jusqu’au bout, il essaiera de relancer pour revenir sur ses rivaux mais ça sera trop court pour cette fois. Il ne réalise pas l’un de ses retours dans les derniers mètres. Il coupe la ligne en 1’57’’32, loin de ses 1’54’’86 réalisés à Eaubonne. Ca ne passe pas pour la finale.
Au bilan de cette compétition, pas de grosses performances de nos athlètes mais une excellente expérience du haut niveau et tout le travail qu’il reste à faire pour y parvenir.
Quoi de mieux, pour passer au-delà de ces « déceptions » qu’une bonne pizzeria et une jolie serveuse aux petits soins ? N’est ce pas Pierrot ?
Cette journée épuisante se termine par une bonne nuit pour certains, un film d’horreur « écoeurant ! » pour d’autres, un résumé de la première journée des JO de Vancouver et de la première médaille française ou une autoanalyse de sa course (partagée avec son partenaire de chambrée qui n’avait rien demandé).
Dimanche 14 : Bonne Saint Valentin à tous…dites-le avec des fleurs !
C’est une journée sans pression qui nous attend puisque aucun de nos qualifiés n’est passé en finale. Au programme, des belotes, des belotes, encore des belotes où les filles ont enfin pu imposer leur supériorité dans le jeu face à des garçons un peu moins chanceux. Côté athlétisme, nous assistons à un nouveau record de France sur 60m haies par Pascal Martinot-Lagarde et une formidable finale du 200m espoir entre Martin Lamy et Christophe Lemaître. Ce dernier s’impose, une nouvelle fois, sur la distance.
C’est le moment pour nous de reprendre la route vers les Mauges. La route s’annonce inquiétante car, à peine sortis de Clermont-Ferrand, nous avons croisé la route d’un chat noir. La route s’annonce également d’autant plus longue que nous ne possédons pas le code de l’autoradio (c’est bien joli la technologie mais bon…). Dans un élan de nostalgie familiale, Pierrot nous propose de nous substituer à sa sœur qui, à l’époque, lors des longues virées des Lemeunier, avait l’habitude de lui donner la réplique sur le jeu « Il ou elle ? ». Prenez cinq maugettes dans une voiture, demandez à l’un d’entre eux de penser à quelqu’un de connu, proposez aux autres de lui poser des questions sur cette personne pour en deviner l’identité en commençant par la question « il ou elle ? », enchaîner une quarantaine de parties pendant plus de 4h, ajouter des fous rires, saupoudrez d’improbables transmissions de pensées entre Florian et Pierrot et vous obtenez le trajet du retour.
Si à chanteur de la nouvelle scène française, vous pensez de suite à Grégoire ou si à Jeanne d’Arc, vous associez Mère Teresa ou si vous pensez que Ronaldinho est l’une des quatre tortues Ninja ou si vous connaissez tous les noms des schtroumfs (les petites choses bleues qui rentrent dans une pokeball mais qui ne sont pas cordonniers) alors c’est vraiment pas de pot !!! Votre cerveau fonctionne comme celui de Florian.
Merci à tous les messages d’encouragement de nos supporters restés au pays… Malheureusement, pour ne pas alourdir les bagages, les athlètes ont préféré ne pas prendre le risque d’aller en finale, ils auraient été capables de ramener des… coupes.
Merci à tous les 3 d’avoir montré et mouillé le maillot à Aubière. La performance était déjà de participer à ces championnats de France. A très vite sur les pistes…
Nénette