Pour son grand retour en équipe de France, Cécile Jarousseau a frappé fort et même très fort. Notre maugeoise, qui participait à ses premiers championnats d’Europe senior, termine 25ème d’une course très relevée et deuxième française ! Accompagnée de ses coéquipières, elle se classe également 5ème du classement par nation !
Un immense bravo à toi Cécile ! On vous laisse savourer sa description de la course avec sa si belle plume !
« A mes Maugeois,
Ça, je vous le dois, un petit tour dans ma tête, après promis j’arrête, au cas où ça vous embête.
Ces championnats pour moi, ce fût un tourbillon. Une tornade. Un joyeux mélange de nouvelles rencontres, d’instants qui tissent des liens déjà solides aussi, de fous rires avec des gens que je connais depuis 3 minutes, de billets pris à l’arrache, de pâtes au pesto et de coups d’œil passionnés dès qu’à table, ça parle athlé.
Ça c’est le tourbillon. J’en ai encore la tête qui tourne. Les idées qui virevoltent. Décidément, une prescription soutiendrait sûrement de ne pas renouveler trop souvent. Je note.
Mais ce que je retiens. C’est le cœur de cette tornade. Ou l’œil. Le cross en lui-même. Ce sont ces deux organes qui ont guidé mes gambettes sur l’un des terrains de cross les plus ludiques que j’ai jamais foulé.
Il fallait avoir de l’œil, dans ce peloton de nanas énervées, pour tracer son chemin, choisir ses appuis qui se voulaient fuyants, constamment. La boue collante, la grosse pente, l’on mit à rude épreuve cet œil. Heureusement qu’avec l’équipe on en avait jeté un, la veille pour le lendemain.
Et puis, le cœur, le meilleur. Celui qui battait à toute allure, en espérant secrètement, que les jambes suivraient son élan. Il était comme un fou, ce cœur. Dans son élément. Au début patient. Il attend. Longtemps. La 40ème place du milieu de course ne l’a pas fait tiquer. Car il ne faisait que kiffer. Et puis il s’est énervé et les coureuses il a commencé à bouffer. Côte, petits pas, on garde de l’énergie, on balance les bras. Dernière sortie de bosses, BAM, gros coup on relance. On mange les filles devant. Descente on lâche tout, les appuis se solidifient, la foulée s’allonge, ça bat plus lentement. Et puis viens le plat, on se reprend mais tout bas, en préparant cette courbe de Gauss mentalement.
L’œil, le cœur. Tous deux tours à tours calmes et concentrés, comme avant de poser derrière la ligne, le pied. Ou survoltés, comme la dernière ligne droite où il a fallu bien sprinter. (oui oui ça m’arrive !).
Bon. La tornade est passée. J’espère qu’elle reviendra dans un an, on verra. En tout cas, je tiens par ce texte à remercier, ce club qui m’a appris à l’aimer.
Voilà la visite est bien terminée.
Maintenant pour moi ça ne fait que commencer. «
Encore bravo Cécile et mention spéciale pour les supporters maugeois ayant fait le déplacement pour encourager notre championne, merci Achille et Martin !