Depuis la reprise de la saison, une poignée d’irréductibles maugettes avait pour défi de représenter le club aux championnats de France des relais. Les résultats individuels de la saison passée sur 800m laissaient entrevoir un réel potentiel de résultats pour de bons 4x800m. La pénurie de carburant n’a pas touché les organismes de nos 8 maugettes engagées ce week end à Lyon. Nos 2 relais ont brillé en finale.
Voir les photos de Marilyse ainsi que celles du Comité Athlé du Rhone, merci à eux!
Rien n’a été simple pour organiser ce week end. Le casse tête a commencé dès les demandes de qualifications pour coach Jacques. Le relais féminin composé de Cécile Jarousseau, Maÿlys Terrien, Marilyse L’Hériau et Anne Réthoré avait réussi un bon chrono de 9’46″37 tout comme le relais masculin composé de Charly Fièvre, Benjamin Chauviré, François Bondu et Florian Subileau avec 8’08″57. Au bilan, peu de clubs français présentaient des chronos comparables mais c’est pourtant dans la difficulté que les demandes de qualifications ont abouti la semaine dernière…Nous irons bien tous les 8 à la Coupe de France des relais. Pour des raisons pratiques de transport, seul Jacques a pu accompagner les deux effectifs de relais sans remplaçant possible. Associons donc, Adou (remplaçante féminine des régionaux) et tous les garçons qui auraient pu se battre pour cette cinquième place, au magnifique week end sportif que nous avons vécu à Lyon.
Jeudi, nous sommes à la veille du départ et les mails et coups de téléphone fusent entre les 8 athlètes et le coach. Partons? Partons pas? Sûrs d’arriver à destination avec le plein d’essence du minibus, le risque était de ne pas trouver à remplir le réservoir du côté de Lyon. Trop d’efforts de la part des athlètes depuis 2 mois pour abdiquer si près du but…nous partons donc de Beaupréau vendredi… les relayeurs étant prêts à pousser le minibus sur le retour en cas de pénurie d’essence!
Vendredi soir, nous faisons une étape à Clermont Ferrand pour la nuit, histoire de ne pas faire le trajet en une seule fois. Avec un simple itinéraire mais sans GPS ni carte…autant dire que le week end s’est constitué de tours, de dé-tours et de re-tours…à croire que la signalisation lyonnaise s’était mise en grève…puisque c’est la mode! En même temps, quand les sorties d’autoroute qui nous intéressent se volatilisent après avoir été indiquées…il y a de quoi croire que quelqu’un nous en veut! Et quand il existe un hôtel B&B tout près de « B to B » qui jouxte « B in B », Benjamin est en droit de se demander où sont les « 2 be 3 »! En plus, quand il existe un « B&B (1) » et un « B&B (2) » à 50m l’un de l’autre, notre Jacques n’était pas loin d’y perdre la tête!
Une courte nuit à Clermont plus tard, nous sommes le Jour J, jour des séries. 2h de route pour terminer le trajet vers Lyon Parilly et nous posons nos sacs sur le stade. Sortez les polaires, le week end sera hivernal! Il est 12h30 et le verdict n’est pas loin. Pour les garçons comme pour les filles, seuls les 3 premières équipes de chaque série + les 2 meilleurs temps seront qualifiés en finale. Les filles sont dans la première des 2 séries mais aucunes des équipes ne connaît la valeur des autres. Marilyse puis Maÿlys puis Cécile et Nénette s’élancent. A la bataille entre la 3ème et 4ème place de cette série, c’est à la quatrième place que l’équipe coupe la ligne avec le sentiment d’avoir gardé sous le pied les forces nécessaires pour se battre dans une finale le lendemain. Encore faut il y rentrer? Suspense…
En attendant, ce sont les gars qui s’élancent. La course est différente. De la queue de peloton, Charly puis Benjamin puis François remontent progressivement les adversaires (dont certains sont connus comme l’Entente Sèvre) pour laisser Florian terminer le boulot de très belle manière avec une remontée in extremis à la 4ème place. Là encore, il faudra attendre le temps de la deuxième série pour espérer passer.
Là où les filles semblaient avoir un peu plus de marge que les gars pour passer en finale (les gars étant effectivement venus en touristes pour combler les places dans le minibus), c’est finalement dans le même scénario inconfortable que les 2 équipes se retrouvent. Une fois n’est pas coutume, la chance est avec l’entente des Mauges ce week end : pour moins d’une seconde, les 2 équipes se retrouvent 8èmes et derniers temps des qualifiés en finale le lendemain avec 9’48″28 pour les filles et 8’04″88 pour les garçons. L’objectif est déjà bien rempli, ne reste plus qu’à ne pas terminer derniers de nos finales respectives comme le voudrait la logique des chronos. Il est 15h et…n’avons nous pas oublié quelquechose???? Ah oui, le dernier repas de la journée c’était Clermont Ferrand à 8h le matin…
La soirée est à la fête. Jacques propose de nous emmener danser au Macumba mais notre sérieux nous l’interdit et les filles passent le plus clair de la soirée à donner une leçon de belote et de UNO aux garçons.
Dimanche midi, le plein d’essence s’est fait sans problème, nous pouvons nous concentrer sur la course. Grâce à la « douche réparatrice » de Jacques, nous sommes tout frais pour la finale. FRAIS, c’est le mot de la journée. GLACIAL aurait même été mieux. Nous descendions dans le sud pour parfaire notre bronzage de l’été et nous nous sommes retrouvés dans un vent glacial à quelques degrés au dessus de zéro pour le week end des premières neiges sur les hauteurs alpines. Un « petit » 200m de Christophe Lemaître a réchauffé la piste et les filles, qui sont passées à quelques centimètres de lui en se préparant pour la finale.
15h50, c’est l’heure de vérité. Pas de changement de composition des équipes chez les garçons mais une modification tactique chez les filles. Afin de rester au contact de la tête de course, c’est Maÿlys qui lance parfaitement ce relais en deuxième position. Marilyse passe troisième mais se bat finalement pour revenir et passer le temoin en deuxième position. A mi-chemin, nous sommes encore sur le podium. Nénette se retrouve très vite à lutter entre la troisième et la quatrième place mais le podium échappe définitivement au relais maugeois avant le dernier 800m. Cécile maintient l’écart sur les poursuivantes mais ne peut revenir sur les meilleures spécialistes lancées devant. Au final, c’est l’explosion. Avec une chrono incroyable de 9’38″95, les filles ont gagné près de 10 secondes sur la série. Aucun regret pour elles car le podium était inaccessible mais la progression de 4 places par rapport aux séries est une récompense aussi précieuse.
Juste de quoi exulter avec les garçons et les motiver sur la ligne d’arrivée et c’est déjà à eux de s’élancer. Là non plus, pas les armes pour se battre contre les meilleurs équipes mais sans doute un peu de place pour gagner 1 ou 2 positions. Comme lors de la série, Charly ne peut que laisser partir le peloton sur le premier relais. La course se passera derrière pour nos maugeois. A peine le bâton pris, Benjamin retrouve sa fougue de cadet et revient très vite en sixième position dès le premier tour mais se voit repasser en huitième position pour donner le temoin à François. Avec une belle course progressive, à l’image de sa série, François revient à la septième position avant de lancer Florian qui, largement chargé par son retour de la veille, viendra terminer à cette septième place. Nous apprendrons plus tard, sur la route du retour, la disqualification des vainqueurs de cette finale (un de leurs finalistes avait doublé un 800m et un 1500m dans le week end…ce qui est interdit pour un junior!). C’est la raison de leur sixième place officielle mais…cchhhuuttt ne leur dites pas que vous savez pour la disqualification. Ils terminent sixième avec 8’09″61 et c’est la plus belle des récompenses pour cette équipe parmi laquelle aucun des athlètes n’avait goûté à une finale de championnats de France.
Pas de médaille mais une grosse fierté d’avoir participé à notre finale et d’y avoir joué notre rôle! Le club aux maillots et survêtements verts a laissé sa trace à Lyon. Même si certains nous ont demandé où se trouvaient ces fameuses « Mauges », d’autres ont fait un excès de zèle concernant le club et la famille Fièvre. Le speaker a failli créer un incident familial chez les Fièvre. Connaissant Jacques, il a fait une association hasardeuse entre lui et Charly à la lecture de son nom sur la feuille d’engagement. A moins que le speaker ait des informations que nous n’avons pas, il convient de rétablir la vérité…Charly serait bien le neveu de Jacques et non…son fils! Si Jacques n’avait pas été sur la piste pour encourager ses athlètes, ne doutons pas qu’il aurait pris le micro pour démentir lui-même !!!!!!
Merci au club d’avoir permis ce déplacement important et de privilégier l’athlétisme en équipe dès que possible.
Merci à Jacques d’avoir été là du premier entraînement au dernier échauffement, d’avoir supporté des copilotes peu compétents et d’avoir cru en nous.
Merci aux athlètes (et remplaçants associés) de faire perdurer la tradition du relais et de permettre de vivre des moments aussi forts ensemble.
Enfin, désolé François de ne pas avoir cru que « Chien enragé » était un film asiatique et désolé les filles de vous apprendre que le Base-gobelet n’est pas un sport reconnu !